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 Un retour tant attendu. (Antoine)

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MessageSujet: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyMer 10 Fév - 11:38

You could be happy and I won't know but you weren't happy the day I watched you go and all the things that I wished I had not said are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were? - You & me - 10/02/2016

Somehow everything I own smells of you
Si le détestais le jour pour subir mon handicap, me montrer tel que je suis réellement, me faire subir le handicap chaque minute qui passe, je détestais tout autant la nuit. Parce que la nuit, le pire des scénarios se développait dans ma tête. La nuit était l’antre de mes cauchemars, celui où, pratiquement à chaque fois je voyais celui que j’aimais se faire tuer alors que je suis impuissant à le sauver puisque cloué dans un fauteuil. À chaque fois ce cauchemar me réveillait en nage et totalement effaré, mais je ne pouvais pas empêcher ce cauchemar d’apparaître toute les nuits, me faisant mourir d’inquiétude à chaque fois.

Mon nouvel appartement était blanc, aucune décoration, aucune personnalisation, ce n’était pas mon chez moi, et je n’avais pas l’intention d’y rester. Mais je n’avais as eu le choix, puisque j’étais seul et que je refusais d’être, même de manière temporaire, en institution. Alors j’étais dans cet appartement, pas si loin du nôtre, mais surtout inconnu de tous. Tout était adapté à ma hauteur du fauteuil. Mais je n’aimais pas cet appartement, parce que j’avais tout perdu de toi, ton odeur qui hantait les lieux, nos souvenirs. Plus rien ici n’avait d’importance. Même si, au final, ça m’aidait à m’éloigner de toi. Je ne voulais pas que tu me vois comme ça, même si ça veut dire que je dois te rendre ta liberté. Je préfère ton bonheur au mien, et s’il est loin de moi, je l’accepterais.

Cette nuit-là était tout était identique. Le fauteuil était dans le coin de la pièce, à portée de main. Je m’agitais encore dans mon lit et parlais en dormant, t’appelant pendant mon sommeil. Je transpirais à de grosses gouttes. Toujours la même scène, je ne pouvais pas bouger, cloué à mon fauteuil et je te voyais te faire torturer, c’était vraiment insupportable, pire qu’un cauchemar. Et, comme toujours, je me réveille en hurlant, toujours la peur qui ne noue les entrailles que ça soit réel.

©Pando
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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyJeu 11 Fév - 13:04


Un retour tant attendu
Ismaël & Antoine


Six mois, cela faisait six mois que je n'avais pas eu de nouvelles d'Ismaël. J'avais beau tenter de l'appeler par Skype ou lui envoyer des sms, quand ils passaient, aucune réponse. Je n'étais pourtant pas en voyage d'agrément, cela faisait un an que j'étais parti dans un pays en guerre. Ce n'était pas facile, mais c'était les aléas du métier, quand vous aviez choisi de servir la France dans son armée, il fallait vous attendre à ce genre de choses. Alors qu'avais-je bien pu dire ou faire qui ait blessé l'homme que j'aime au point qu'il ne veuille plus me parler ? Cette question trottait dans ma tête depuis six mois. Bien sûr j'en faisais abstraction sur le champ de bataille, mais le soir venu elle était de retour, perfide, insidieuse, elle m'empêchait souvent de dormir. La dernière lettre que j'ai envoyée à Isma n'a pas non plus reçu de réponse. Je m'inquiète sincèrement pour lui. Est-il arrivé quelque chose pendant mon absence ? Pitié, s'il y a un Dieu là-haut, ne me prenez pas Ismaël…lui et mon frère sont la seule famille qui me reste. Je ne supporterai pas de les perdre.

En parlant de mon frère, lui aussi m'a dit qu'il n'avait plus de nouvelles d'Ismaël, pourtant il est son meilleur ami. Mon cher frère m'a même demandé si je n'avais pas blessé Ismaël par des paroles déplacées. Je sais que je ne suis pas le roi du tact et de la diplomatie, mais j'aime Ismaël à en crever et puis si je l'avais blessé, il aurait au moins donné des nouvelles à mon cadet. Non, il ne s'agit pas de cela, je suis sûr qu'il s'est passé quelque chose.

De toute manière, je vais avoir le fin mot de l'histoire puisque je suis enfin de retour à Lyon. Après être passé à la base pour faire mon rapport sur cette année, j'arrive en bas de notre appartement. Levant les yeux vers une des fenêtres je fronce les sourcils, aucun signe de vie ? Je monte les marches quatre à quatre et arrive devant notre porte. J'envoie un sms à mon frère pour lui dire que je suis de retour et que j'irai le voir demain. Je rentre dans l'appartement. Je me fige dans le couloir d'entrée…pas âme qui vive, atmosphère lourde, suffocante, comme si personne n'avait habité ces lieux depuis un long moment. Je hurle le prénom d'Ismaël, mais en vain. Bon sang, mais que s'est-il passé ? J'ouvre les fenêtres de l'appartement, mais je suffoque tout de même, j'ai encore plus de mal à retrouver ma respiration lorsque je constate que les armoires sont vides des affaires d'Ismaël. Non, il n'aurait pas fait cela, il ne m'aurait pas quitté sans rien dire…pas lui, ce n'est pas un lâche. Refusant de me laisser abattre, je sors de notre appartement et me retrouve dans la rue de nouveau. Où aller ? Je l'ignore, mais je trouverai.

Je commence à marcher. Au bout de quelques pas que je ne saurais quantifier, j'entends quelqu'un hurler mon prénom ce cri venait de l'appartement devant lequel je me trouvais. N'hésitant pas un instant, j'allais en direction du bruit. Défonçant la porte d'un appartement que je n'avais jamais vu. J'arrive dans une chambre et il est là. En nage, semblant effrayé. Sans plus réfléchir je me précipite sur lui et le serre dans mes bras.


- Ismaël, c'est moi mon ange, je suis là, je suis enfin rentré.

J'ai tellement de questions à lui poser que je ne sais pas par où commencer, mais je préfère attendre qu'il ait réalisé que j'étais bel et bien là. Si j'avais prêté attention au fauteuil dans un coin de la pièce j'aurai eu encore plus de questions à lui poser, seulement voilà, je ne l'avais pas vu, bien trop obnubilé par la joie de le revoir.

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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyJeu 11 Fév - 15:35

You could be happy and I won't know but you weren't happy the day I watched you go and all the things that I wished I had not said are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were? - You & me - 10/02/2016

Somehow everything I own smells of you
J’avais l’impression de me détruire chaque jour en me forçant à ne pas te donner de nouvelles, pourtant ta lettre était là, à mes côté, elle ne me quittait jamais. Pourtant je ne pouvais pas me résoudre à te répondre, parce que je sais que tu serais capable de lire entre les lignes, et je ne voulais surtout pas t’inquiéter, pas plus que je ne m’inquiète pour toi. Je ne veux pas te déconcentrer, je sais que ce n’est peut-être pas la meilleure manière de te protéger mais je n’avais pas trouvé d’autres solutions. De nombreuses fois j’avais été tenté de t’envoyer un mail, mais je tenais bon, même si chaque jour je me renfermais davantage sur moi-même. Je ne voyais même plus mon meilleur ami, qui n’est autre que ton frère, je n’assumais tout simplement pas ma nouvelle condition. Et je ne voulais que personne ne porte le poids de mon handicap. Vous connaissant tous les deux, je sais que vous feriez tout votre possible pour moi, quitte à vous oublier vous-même, et je le refuse. Je refuse que vous sacrifiez vous deux votre vie pour moi, même si pour cela je dois vous repousser.

Je soupire doucement, en relisant une dernière fois ta lettre avant de m’endormir, mon rituel du coucher. Bien sûr il ne me faut pas longtemps pour sombrer dans les limbes du sommeil, un sommeil des plus agités encore une fois, puisque je fais toujours le même cauchemar. Toujours plus violent à chaque fois, et à chaque fois j’avais l’impression que c’était la réalité, jusqu’au moment où je me réveille, en nage et totalement apeuré. C’était comme ça à chaque fois.

J’étais en plein cauchemar, littéralement, et je le vivais physiquement. Puisque je m’agitais dans mon sommeil. Je sais que tu es vivant, je le sens au plus profond de moi, même si je ne peux pas l’expliquer réellement. Pour le moment, je tentais, en vain, de te sauver une nouvelle fois de ces noirceurs, même si c’était toujours la même terrible fin. Ca s’est empiré depuis que j’ai déménagé ici, comme si je n’avais plus aucun endroit où je me sens en sécurité, j’ai dû abandonner mon appartement, mais pas par envie mais par obligation. J’aimerais tant y repasser, mais malheureusement je ne peux pas. J’y ai tout laissé ce qui  te concerne, je ne veux pas en souffrir davantage de ton absence. Pourtant tu hantes constamment mes pensées, et jamais je ne pourrais t’oublier, puisque tu es l’homme de ma vie. Et justement parce que tu es aussi important pour moi, je refuse  de te priver d’une liberté, d’un bonheur que tu ne pourrais plus avoir avec moi. Je refuse d’être la cause de ton malheur. Je tiens trop à toi pour cela, pour t’enfermer dans mon malheur, tu vaux bien mieux que cela, je le sais.

Je me réveille, totalement trempé, mais surtout enserré dans deux bras puissant et un parfum que je ne connais que trop bien, le tien. Je ne réagis pas immédiatement, encore trop dans les vapes pour être totalement conscient que je ne rêve. plus. C’est d’ailleurs lorsque je ressens une pression autour de mes épaules que je sors de ma torpeur. Je prends enfin conscience que tu es là. Je passe mes bras autour de toi. « Oh mon dieu, tu es là, c’est vraiment toi ? »

Je tente de me redresser en vain, je passe les doigts sur ton visage, retrouvant ces traits bien aimés. Je ne te lâche pas du regard, du mal à croire que tu sois là, en parfaite santé en plus. « Mon dieu Antoine… Tu es là, vivant, oh mon dieu…. » Je finis par t’attirer à moi avant de mettre ma tête dans ton cou, retrouvant mon endroit préféré, pour une soirée, juste une soirée. Je veux oublier ce que je suis maintenant, je veux simplement profiter de toi. Je pose une main sur ta joue avant d’unir nos lèvres pour un baiser de retrouvailles, c’est tout ce que je peux te donner désormais.

©Pando
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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyVen 12 Fév - 22:04


Un retour tant attendu
Ismaël & Antoine


Le post qui se trouvait là à l'origine a été effacé suite à une mauvaise manip' de ma part :hide: et comme il est sauvegardé nulle part...désolé

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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptySam 13 Fév - 10:12

You could be happy and I won't know but you weren't happy the day I watched you go and all the things that I wished I had not said are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were? - You & me - 10/02/2016

Somehow everything I own smells of you
Bien sûr c’était compliqué de refuser de te répondre, je devais me forcer de ne pas sauter sur ton appel Skype, ou répondre immédiatement à ton mail. Ca demandait des efforts surhumain. Mais je n’avais pas le choix, je devais te protéger. Je préfère d’ailleurs que tu m’en veuilles pour ça plutôt que tu ne fasses qu’une bêtise. Crois-moi je m’en veux moins pour ça que si tu aurais fais n’importe quoi quand tu aurais appris mon accident. Je me sentais légèrement moins coupable, en tout cas je m’en persuade. Mais l’inquiétude continuait de me ronger perpétuellement, et je sais qu’elle ne se calmera que quand tu seras revenu, et que tu m’auras rassuré. Mais je ne sais même pas quand est-ce que tu reviendras, et c’est le pire dans tout, si encore je savais je ne saurais pas si inquiet je pense, et encore. Et je sais également que ces cauchemars ne s’arrêteront pas avant que je sache que tu es en sécurité. Mais ils étaient de plus en plus durs à supporter, de plus en plus violent. Et les réveils étaient de plus en plus dur.

Mais cette fois le réveil était bien différend. Je n’étais pas tout seul, j’avais bien du mal à y croire que tu sois là, dans cette chambre. Je ne pense même pas au fait que tu m’as retrouvé alors que strictement personne ne sait que je suis ici, sauf mes parents et ils ont l’ordre express de ne rien dire à personne. Pour le moment je savourais simplement ta présence, tes bras autour de moi, j’avais encore bien du mal à y croire, mais je m’y raccrochais comme si ma vie en dépendait. Je tremblais encore de ce cauchemar. Je soupire de tes attentions. « Tu…Tu es enfin revenu…Enfin, là et en bonne santé. »

Je n’avais pas rêvé mieux. J’en oublie même que je ne peux plus me déplacer et que tu ne le sais même pas. Le plus important c’est que je te retrouve enfin. Je sens mes nouvelles convictions s’éloigner. Je n’arriverais pas à m’éloigner de toi, pas maintenant que je suis dans tes bras. Pas maintenant que ton parfum empli cette pièce. Tu me rends faible. Pourtant je suis invivable. JE ne sais pas si tu supporteras ce que je suis devenu. Mais si je pensais t’aimer assez pour te laisser partir, je t’aime encore plus pour être égoiste et te garder pour moi. Je n’aurais jamais dû t’embrasser, c’est ce qui anéantis mes convictions. Bordel, c’est bien trop bon pour mon petit coeur. Tu m’as tellement manqué. Je glisse mes bras autour de ton cou, je ne veux pas que tu t’éloignes, je te force même à te coucher sur moi, de toute manière mes jambes ne sentent rien.

« Tu m’as manqué mon amour tellement, j’ai eu si peur de ne plus jamais te revoir… »

Je laisse un sanglot passé. Puis je me laisse transporter par ton baiser. Tes lèvres m’ont manqué. JE ferme les yeux, je ne veux pas que ma réalité nous rattrape, pourtant elle me cingle dans mon esprit. Que vas-tu faire d’un handicapé ? Je suis un fardeau pour toi, Antoine. JE ne mérite pas de t’imposer cela, pourtant, j’aimerais être égoïste et que tu restes. Je ne veux plus que tu partes, pourtant peut-être que ça va te faire fuit. JE te vois faire le tour de la pièce du regard. Je renfonce ma tête dans l’oreiller avant de soupirer. L’heure de vérité finit toujours par arriver. JE pose une main sur ta joue pour ramener ton attention à moi.
« Bébé… » Je passe une main dans tes cheveux, j’aurais tellement aimé profiter de ton retour, de ne pas gâcher la joie de nos retrouvailles, mais, je ne peux pas te le cacher. « Je.. Je ne peux plus marcher… Je ne le pourrais peut-être jamais. J’ai eu un accident il y a 6 mois lors d’une compétition, depuis, je ne sens plus rien à partir de là… » Je montre mon bassin, les larmes aux yeux. Cet accident, si tu fais le lien, a été le déclencheur de mon manque de nouvelles, puisque déjà j’ai été pendant une semaine dans le coma, mais c’est la descente aux enfers depuis. Adieux aux concours, brutalement. Et, maintenant, adieu aux étreintes passionnées auxquelles j’étais insatiable dès que tu étais dans les parages. Comment pourrais-tu supporter cela, toi ? Moi, je ne pense pas le pouvoir.

©Pando
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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptySam 13 Fév - 18:31


Un retour tant attendu
Ismaël & Antoine


Pendant le voyage qui me ramenais à Lyon, je me suis préparé à toutes éventualités, j'avais imaginé ce qui avait bien pu pousser Ismaël à arrêter de me parler du jour au lendemain, comme ça, sans explications et, à dire vrai, tout ce que je trouvais comme justification ne me rassurait pas des masses et puis, au bout d'un moment j'avais décidé d'arrêter de me torturer l'esprit, sachant que lorsque je verrais Ismaël, j'aurai la réponse à toutes mes interrogations. Pour me changer les idées j'avais alors ressorti la dernière lettre que j'avais reçu de mon frère, celle où il me parlait des exploits de Timéo, mon neveu et filleul. La fin de la lettre de Benoît m'avait fait rire, j'allais devoir avoir une discussion avec lui une fois que j'aurai vu Ismaël.

A présent, après un an de séparation, Ismaël était enfin entre mes bras, enfin à la place que je voulais qu'il ne quitte jamais. Depuis que Ismaël et moi sommes ensemble, je découvre un côté de moi que j'ignorais avoir. D'ordinaire je suis quelqu'un qui exprime difficilement ses sentiments, avare en geste d'affection, mais avec Ismaël c'est différent, j'ai toujours envie de le prendre dans mes bras, de le câliner, de l'embrasser. Lui dire que je l'aime est aussi naturel pour moi que de respirer. Il est mon âme soeur, je sais que personne ne pourrait me rendre heureux comme lui, c'est impossible. Je tenais un Ismaël encore tout tremblant de son cauchemar dans mes bras. Je tentai de le rassurer comme je le pouvais, mais j'étais aussi très inquiet. A quoi avait-il bien pu rêver pour trembler comme ça ? Je continuais à lui caresser la nuque.

- Oui je suis revenu...je suis là. Tout va aller mieux.

Je ne savais pas vraiment si tout allait aller mieux, parce que pour cela il fallait que je sache ce qui n'allait pas, mais je me devais de le rassurer. Je lui souris doucement et continue de l'embrasser tendrement, caressant son visage pour lui certifier que ce n'était pas un rêve, que j'étais bien là. Ensuite il me fit me coucher sur lui, ce que je fis avec plaisir, prenant tout de même soin de ne pas trop l'écraser. Je lui embrassais le bout du nez.

- Toi aussi tu m'as manqué. Tous les jours je pensai à toi, je n'avais qu'une seule envie, c'est qu'on termine cette guerre pour que je puisse te rejoindre.

J'entends un sanglot provenir d'Ismaël, dites-moi que c'est la joie de me revoir qui lui fait cet effet, je vous en prie, ou alors a-t-il quelque chose à m'annoncer ? J'entends son soupire tandis que mes yeux se posent sur le fauteuil dans le coin de la pièce puis sur son visage en quête de réponse. Et puis le couperet tombe, il m'explique ce que fait ce fauteuil dans cette pièce, me dit qu'il ne peut plus marcher, qu'il a eu un accident, qu'il est paralysé depuis le bassin jusqu'aux orteils. Surpris, naturellement, qui ne le serait pas, j'ouvre des yeux ronds et regarde son bassin lorsqu'il le désigne, puis je remonte mon regard dans le sien. Six mois qu'il me dit...mais alors...cela veut dire que...Seigneur, la lumière se fait dans mon esprit, s'il ne voulait plus me parler c'était à cause de ça.

- Chéri....un accident ? Mais que s'est-il passé exactement ? Oh mon Dieu, c'est pour cela que tu ne voulais plus me parler.

Je le serrais dans mes bras et l'embrassais de nouveau. Je pris son visage entre mes mains.

- Écoutes-moi bien Ismaël Desbordes, ce n'est pas parce que maintenant tu roules au lieu de marcher que je vais te laisser tomber, il est hors de question que tu te débarrasses de moi. Je t'aime et cette infirmité ne changera rien à ce que je ressens pour toi. Oh je sais ce que tu vas me dire, que tu ne veux pas que je me sacrifie ou quelque chose de ce genre, mais rassures-toi, c'est loin d'être un sacrifice...personne d'autre que toi n'arrive à me supporter, si on excepte Benoît, alors tu n'as pas vraiment le choix.

Je finissais ma phrase sur un léger sourire. Cet homme était le troisième membre de ma famille, les deux autres étant Benoît et Timéo et il était hors de question que je l'abandonne, peu importe ce qui se passerait ensuite.

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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyDim 14 Fév - 17:09

You could be happy and I won't know but you weren't happy the day I watched you go and all the things that I wished I had not said are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were? - You & me - 10/02/2016

Somehow everything I own smells of you
Jamais je n’aurais imaginé ton retour aujourd’hui, en fait, je ne m’attendais pas à ton retour n’importe quand, je crois que j’avais arrêté de croire quelque peu. De toute manière, on nous poussait à ce qu’on s’attende au pire. Au final, maintenant c’est toi qui va avoir le droit au pire. C’est toi qui va avoir le droit à l’impensable. Mais je ne sais même pas si tu vas revenir un jour. Pourtant tu es désormais là, j’ai encore du mal à me le concrétiser da,s mon esprit, mais ça va venir. Non je ne peux que rêver, pour une fois le rêve à remplacer le cauchemar, ça ne peut être que cela. Pour être certain que tu ne sois pas inquiété par mon état, j’avais arrêté d’informer Benoit, pourtant lui aussi me manquait.

Pourtant ton étreinte était ce qu’il y a de plus réel. Tes bras autour de moi. Tes mains qui me consolent. Tu as toujours eu le don de me rassurer et de m’apaiser. Tu étais ma moitié, et je venais de ruiner ta vie. Pour le moment je profitais de retrouver ta chaleur, ta tendresse, et l’endroit le plus sécurisant du monde. C’est dans cette étreinte que je comprend que je ne peux pas te quitter, que c’est une illusion. On en avait des choses à rattraper. Et, surtout à se dire. Un an loin de toi a été la plus longue et la plus terrible des années. Egoïstement, j’avais pensé qu’il, y avait bien assez de monde pour que je puisse te garder pour moi. Mais, tu avais fini par me faire comprendre que j’avais eu tord de penser ainsi, que c’était ton métier, aussi difficile soit la séparation, je devais l’accepter. Mais, maintenant j’avais béni ce départ, ainsi tu n’as pas pu assister à l’accident qui a coûté l’usage de mes jambes.

« J’ai eu tellement peur que tu ne reviennes jamais… » Je soupire doucement, me calant entre tes bras comme je peux. Je profite de ta tendresse, t’avoir à côté de moi me fait le plus grand bien. Je m’accroche à ta chemise, de peur que tu t’éloignes encore loin de moi.Je ferme les yeux, laissant les dernières traces du cauchemar s’en aller. Retrouver le contact de ta peau tout contre la mienne était à la limite euphorisant. J’appuie ma tête sur ta main, cherchant encore plus de contact. Je glisse mes mains dans ton dos, une fois que tu es sur moi, c’est assez étrange de ne pas sentir ton poids. J’affiche enfin un sourire heureux sur mon visage, ce qui n’est pas arrivé depuis ton départ.

« Il n’y a pas un jour où je n’ai pas pensé à toi. J’ai eu si peur que tu n’y reviennes jamais. Dis-moi que tu ne pars plus. Bébé… Dis-moi que maintenant tu vas rester… » J’avais du mal à contrôler mes émotions, J’étais à la fois tellement heureux de te retrouver, et j’avais tellement peur de l’avenir. Je glisse mes mains sous ta chemise, je veux sentir ta peau chaude contre mes doigts. Ca me donnait au moins un peu de courage de te dire ce qui m’était arrivé, je ne pouvais plus te le cacher de toute manière. Il y a déjà bien trop d’indice dans la pièce, et puis, comment te cacher le fait que je ne peux plus marcher ? Je soupire, je m‘en veux de t’annoncer cela alors que tu dois à peine rentrer, à moins que ça fais une semaine que tu es revenu ? Je n’en sais rien. Je ne te dis pas comme c’est arrivé, parce que c’est encore trop dur d’accepter tout ce que ça engendre. Je baisse les yeux, je n’ai pas la force d’assumer ton regard. Glissant une main sur ton torse, je joue avec tes boutons, manie que j’ai lorsque je dois parler de quelque chose de sensible avec toi.

« Je… On pourrait en parler plus tard ? S’il te plaît ? Je.. Je ne voulais pas t’inquiéter, et je sais que je n’aurais jamais pu te le cacher, je ne voulais pas que t fasses n’importe quoi, je suis désolé.. Je pensais que c’était le mieux pour toi, vraiment. » Je soupire tout contre tes lèvres.

Je hausse un sourcil avec un petit sourire. tu me connaissais parfaitement, c’est bien pour ça que je ne pourrais jamais cesser de t’aimer. J’en ai les larmes aux yeux, tes paroles m’allait droit au coeur, même si je ne doutais pas un seul instant que tu ne faiblirais pas devant cet obstacle, pas comme moi. Je glisse main main dans tes cheveux. « Je t’aime Antoine, si tu savais comme je t’aime. Mais, mais plus rien n’est comme avant, plus rien ne le sera jamais. Je ne peux pas t’imposer cela, je n’en ai pas le droit. Tu as le droit d’être heureux, même sa moi. Ne te leurre pas, je ne suis qu’un poids, tu le comprendras assez rapidement. » Je caresse ta joue, avant de te pousser sur le lit. À l’aide de mes bras, je me glisse sur ton torse.

©Pando
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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyLun 15 Fév - 21:04


Un retour tant attendu
Ismaël & Antoine


Ton corps contre le mien, la chaleur de ta peau, la tendresse de ton étreinte, de tes baisers, j'en ai tellement rêvé qu'aujourd'hui j'ai peine à croire que je peux enfin les savourer. Je plonge mes yeux dans les tiens, tentant de faire passer dans mon regard tout l'amour que j'ai pour toi. Je te caresse doucement le visage tandis que tu me parles et je souris, attendri, lorsque je te vois pencher la tête, quémandant un peu plus de caresses. Le sourire qui se dessine sur ton visage est une grande joie pour moi, j'ai chassé ce cauchemar qui t'empoisonnait, peut-être temporairement, mais maintenant que je suis près de toi, je veillerais sur ton sommeil afin qu'il ne t'importunes plus.

- Je le sais, c'est malheureusement un des risques de mon métier. Heureusement, il n'y a pas eu trop de pertes dans nos rangs.

Alors qu'il me demande de lui dire que je vais rester, il sait pertinemment que je ne peux pas lui promettre ce genre de chose et pourtant, pourtant c'est quelque chose qui me travaille depuis un moment déjà, j'ai intégré l'armée lorsque j'avais dix-huit ans, j'en ai cinquante à présent et mon chef m'a proposé un poste à la caserne de la ville. Ce serait un poste plus tranquille puisque je n'aurais plus à partir sur le front. Etant donné mon âge, je pense que ce serait une bonne idée, je n'en ai pas encore parlé à Ismaël parce que cela ne fait que six mois que j'ai évoqué le sujet avec mon chef et comme pendant ce temps Ismaël ne répondait pas à mes courriers, je n'ai pas pu lui en parler.  J'embrasse doucement le visage de mon homme.

- Et bien justement...puisque tu en parles...j'ai une décision à prendre et je voulais en parler avec toi avant. Mon chef m'a proposé un poste à la caserne, ici, à Lyon. Je passerais mes journées derrière un bureau et je rentrerais à la maison sagement tous les soirs. Personnellement je pense que ce serait une bonne idée, parce que soyons franc, je ne suis plus aussi vigoureux qu'à vingt ans sur un champ de bataille, mais...pourras-tu supporter ma présence perpétuelle ?

J'étais quasiment certain de sa réponse bien sûr, mais c'était tout de même bien de lui demander son avis, non ? Soudain je le vois baisser les yeux, triturer les boutons de ma chemise, je me doute bien que le sujet n'est pas facile pour lui, mais un jour il faudra qu'il m'en parle, il faudra que je sache ce qu'il s'est passé, néanmoins, je ne veux pas le brusquer.

- Non, cela ne me dérange pas, mais un jour il faudra que tu me racontes Ismaël. Et ne t'excuses pas, je comprends ta démarche et pour être honnête, j'aurais fait la même chose si la situation était inversé.

Je caressais le bras d'Ismaël qui venait de mettre sa main dans mes cheveux et je l'écoutais parler, je n'aimais pas ce qu'il disait, sauf le passage où il m'avait dit qu'il m'aimait, mais il avait besoin de sortir ces mots, il avait besoin de dire ce qu'il avait sur le coeur. Lorsqu'il eut fini de parler, je restais un instant silencieux, sans détacher mes yeux de son visage. Puis, avec un sourire attendrit, mais un peu triste, je repris la parole.

- Espèce de petit crétin va. Tu crois vraiment qu'en me disant que tu es un poids, en me disant que plus rien n'est comme avant, tu vas réussir à te débarrasser de moi, à me repousser ? Si c'est vraiment ce que tu crois alors tu te trompes lourdement. Tu dis que j'ai le droit d'être heureux, mais tu me rends malheureux en me repoussant. Tu dis que tu ne veux pas m'imposer ça, mais personne ne me l'impose. M'as-tu déjà vu faire quelque chose que je ne souhaitais pas faire ?

Je pris de nouveau le visage d'Ismaël dans mes mains.

- Bien sûr que rien ne sera jamais comme avant, rien ne l'est jamais, les gens changent tous les jours, tout le temps, le monde change et il faut faire avec. Tu es, avec Benoît et Timéo, la seule famille qui me reste sur cette fichue planète, alors il est hors de question que je te laisse, il est hors de question que je t'abandonne. Tu peux faire et dire tout ce que tu veux, je ne changerais pas d'avis, tu peux avoir un caractère pourri même si ça te chantes, me maudire sur cent générations si ça t'amuse, je m'en moque, je resterai avec toi, parce que je t'aime et je suis prêt à tout supporter.

Sur ces mots je l'embrassais tendrement, amoureusement.

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MessageSujet: Re: Un retour tant attendu. (Antoine)   Un retour tant attendu. (Antoine) EmptyMer 17 Fév - 19:05

You could be happy and I won't know but you weren't happy the day I watched you go and all the things that I wished I had not said are played in loops till it's madness in my head. Is it too late to remind you how we were? - You & me - 10/02/2016

Somehow everything I own smells of you
Ta présence m’avait manqué, tu semblais même plus musclé qu’au moment de ton départ. Tandis que moi c’était plus le contraire, même si j’avais gardé une certaine musculation au niveau des bras, je peux bénir le fauteuil pour cela. Par contre, mes jambes c’est une tout autre histoire. Le fait qu’elles ne soient plus stimulées, j’y ai perdu tout ma musculature, on dirait deux bâtons de bois prêt à se casser, c’est tout simplement horrible. Je déteste maintenant mon corps, moi qui l’appréciait quelque peu (je ne vais pas cacher que je lui trouvais déjà des défauts ). Je voulais m’oublier dans tes bras, oublier ce que je suis devenu, un véritable légume. Je ne parvenais même plus à me regarder dans un miroir.

« Le plus important pour moi, c’est que toi tu sois revenu, bébé. LEs autres, tant mieux, mais ce n’est pas le lus important pour moi. »

Oui je peux paraître égoiste, mais aujourd’hui, quoique je dise, j’ai besoin de toi. Alors oui, j’ose te demander de rester, je sais que tu ne me le diras clairement pas. Tout comme je sais très bien que je ne t’empêcherais jamais de repartir, parce que c’est ton travail, et que j’aime voir combien il te rend fier, et moi également. Je sais aussi que ce métier c’était ta vie, tout comme moi lorsque j’étais cavalier professionnel. Tu été un des plus expérimenté, et j’admirais la force dont tu faisais preuve lorsque tu partais, alors que moi, de mon côté, je mourrais, littéralement, de trouille. Tu parvenais toujours à me rassurer, comme ce soir. Je soupire doucement, je regrette maintenant mon silence, surtout que tu n’es pas la seule personne que j’ai écarté, personne, même pas mes parents, ne savent que je suis ici. Mais j’aurais dû rester en contact avec toi.

Je t’écoute, avant d’être ébahi sous ta déclaration. Bien sûr que je suis heureux de savoir que tu veuilles plus que tout rester ici. Mais, toi, derrière un bureau, j’avais du mal à me l’imaginer. Tu aimais être sur le terrain. « Ce.. C’est bien chéri. Mais, toi, derrière un bureau, tu es sûr que tu vas le supporter ? Et pas aussi vigoureux qu’avant ? Je suis certain du contraire, et je ne pense pas qu’en un an ça ait tellement changé pour toi, bébé. » Je continue de jouer avec tes cheveux. « Mais, j’aimerais tellement que tu restes ici… Avec quelque chose qui te plaisent, pas juste pour moi chéri »

Bien sûr que je suis heureux de savoir que tu veux rester au pays. Pourtant, on dévie sur un sujet des plus délicats pour moi. Mon accident. J’ai encore du mal à en parler, même à mon psychiatre. J’ai juste besoin de temps, c’est tout. À force de jouer avec tes boutons, je finis par les détacher, dévoilant ton torse musclé, puissant et protecteur. Je glisse mes doigts dessus.

« Demain, juste demain, ou bientôt, promis. Je…C’est tellement douloureux. Je savais que tu aurais abandonné ton poste, mes parents, après que je suis sorti du coma, m’ont dit qu’ils ne t’avaient pas contacté, ils ne voulaient pas t’inquiéter, je me suis dis, que ce serait une bonne décision. C’était tellement difficile. »

Je ferme les yeux, chacun de mes mots était criant de vérité, criant de souffrance. Je tentais de me calmer en passant mes doigts dans tes cheveux. Je savais que ces mots te feraient mal. Mais, effectivement j’avais besoin de les sortir. Je te voyais me scruter, je tentais un maigre sourire, mais peu vaillant. Je glisse ma main dans ton cou, appréciant la chaleur de ta peau. Je glisse ensuite un doigt sur tes lèvres. Je n’aimais vraiment pas cette lueur triste dans tes yeux.

« Crétin toi-même chéri d’amour. Bon, je sais, mais je pensais que c’était pour le mieux, pour toi. Mais, maintenant que tu es revenu, je sais que je vais avoir du mal à te laisser partir maintenant. Pourtant, ça me tue de savoir que je ne pourrais plus te combler comme avant… Les médecins m’ont dit qu’il y a une infime chance que je puisse remarcher, mais, rien, je ne sens plus rien Antoine. Je.. Je crois qu’ils veulent simplement me faire espérer, pour rien… »

Je souris doucement alors que je me suis déplacé sur ton torse. Mais je grimace, je ne suis pas installer correctement. « Je suis désolé, Antoine, tu as déjà dû tellement enduré de choses, je te promets de tenter de me soigner, mieux que je ne l’ai jamais fais, de ne pas sombrer dans le désespoir. Et… Je crois que tu as raison, je suis incapable de te quitter. Je le savais, mais j’étais trop lâche pour admettre que j’ai plus besoin de toi. » Je prolonge ton baiser glissant mes mains sur ton torse.


©Pando
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