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 TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo)

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MessageSujet: TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo)   TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo) EmptyLun 1 Fév - 23:57

malo & léo
Ce soir je veux juste hurler, j'ai besoin d'ouvrir les vannes, tu comprends, de tout lâcher, comme un puceau qui ment.

La nuit est magique, ce soir. C'est ce que Léo pense, alors qu'il est enroulé dans sa grosse écharpe, alors qu'il se frotte les mains l'une contre l'autre, alors que des petits nuages de fumée sortent chaque fois qu'il expire. il se les gèle, Léo, mais les étoiles, elles brillent, alors rien n'a d'importance. Dans ce quartier, y'a presque personne. De grands immeubles, trois pieds au dessus du ciel. Les bonnes gens dorment depuis un moment, ceux qui restent éveillés sont discrets. Léo, il connaît le sixième par cœur, et les autres quartiers. Lyon c'est son enfance, son passé, son présent. Son futur, il ne l'espère pas. Mais en attendant, il pourrait avoir pire. Alors il marche, il regarde la lune et ses amies, il espère qu'elles se montreront gentilles avec lui. Demain, c'est sa première journée de travail.
Et puis, la silhouette frêle est là. Tout au bord du vide, les pieds qui touchent les nuages, les doigts qui frôlent les étoiles. Léo n'est pas sûr de ce qu'il voit. Peut être une hallucination. C'est pas la première. Elles paraissent plus vraies que nature, la plupart du temps. Là, c'est différent. C'est une vraie personne, au bord d'un immeuble. Le cœur de Léo se serre. Il peut pas laisser faire ça. Il aurait pu appeler les flics, mais à cette heure-ci, combien de temps avant qu'ils ne bougent leur gros cul ? Il aurait pu attendre que la nana saute et essayer de la réceptionner, mais come on, Léo est loin d'être superman. Même s'il l'avait voulu. Il ne sait pas voler, il a une force de moucheron. Mais Léo court vite. Et c'est ce qu'il fait. Escalier de service, il court, plus rapide qu'une panthère. Il arrive en haut en sueur, essoufflé, mais la fille, elle est toujours là. Ses cheveux blonds un peu emmêlés qui se distinguent à peine avec la lune. Pas le temps d'admirer quoi que ce soit, Léo crie, avec sa voix trop grave, d'enfant grandi trop vite.

«  Eh ! Fais pas ça ! »

Enfin, ça sort assez... Haché. La faute à son putain de souffle, à son putain de cœur qui a du mal à suivre le rythme. Il titube un peu pour s'approcher de la fille, le plus doucement possible. Parce que dans les films, c'est quand quelqu'un s'approche que la personne saute.

« Y'a beaucoup trop de choses chouettes dans la vie pour que tu sautes maintenant. Je peux même te faire une liste, si tu veux. Mais s'il te plaît... Redescends de là. »

Elle est belle, la danseuse. Pas juste jolie, comme un champ de fleurs en été, comme des notes de musique posées sur un piano. Elle est belle comme la lune au dessus d'elle, comme une symphonie oubliée, ses petits doigts tellement près des étoiles. Mais Léo ne dit rien. La beauté des gens, c'est secondaire. Il faudrait d'abord qu'il soit certain qu'elle s'étale pas sur la chaussée. Et ensuite, son coeur pourra arrêter de tambourinner dans son torse.
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MessageSujet: Re: TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo)   TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo) EmptyJeu 4 Fév - 17:02

• trois pieds au-dessus du ciel •
c'est même écrit en grand sur les immeubles la nuit
quand les gens biens comme toi sont endormis

la nuit, et ses étoiles.
la nuit, et ses scandales.
la nuit, qu'elle attrape d'ses mains et d'ses grand yeux ébahis. la bouche entrouverte, la fumée s'évaporant lentement, doucement, calmant les sentiments et l'euphorie du moment. les sens en alerte, démultipliés, prêts à s'échapper en compagnie d'la brume vaporeuse qui sort d'ses lèvres un peu trop craquelées. un goût amer qui racle la gorge, qui garde les larmes à l’intérieur, trop, toujours un peu trop.
un peu trop haut.
l'amie du précipice, d'la chute libre, du vide.
l'amie du monde un peu trop sombre, parfois, souvent. un peu tout l'temps.
elle étend ses doigts pour les faire ne serait-ce que capturer un instant les poussières argentées qui tombent par milliers des astres. son corps n'est plus que voué à l'obscurité. plus qu'une carcasse frêle qui s'sent six pieds sous terre, voulant échapper tout d'même à l'enfer.
et pourtant, elle est bien haut, la gamine. les pieds sur deux ou trois étages, frôlant la gouttière glacée des mois d'février. vêtue d'une simple robe aux fleurs semblant pleurer, et d'une veste en jean déchirée trouvée sur les bas bancs du quartier.
elle sait pas réellement où elle est. elle n's'en est jamais vraiment occupée.
alors, c'est sur la pointe des pieds qu'elle vient s'poser, dansant d'un pas à l'autre, s'approchant dangereusement d'la pseudo-barrière de sécurité. elle s'élève un peu plus, le cœur s'envolant en même temps que se dressent ses ailes déployées.

elle (re)vit. l'temps d'un instant, l'temps d'un morceau d'la nuit.
puis c'est un son étranger qui vient malmener ses oreilles, rompre tous les autres bruits. un son un peu grave, voix masculine qui a déjà l'don d'réconforter, quoiqu'un peu essoufflée.
hésitant. il avance légèrement. il prononce des jolis mots qui veulent rassurer, qui s'inquiètent sans arrière pensées. elle s'retourne doucement pour le regarder. un moment, elle a comme l'impression d'se voir dans l'miroir d'manière différente. ces mêmes cheveux un peu ébouriffés mais sombres qui s'distinguent à peine avec la nuit. ses iris brillants comme les étoiles au-dessus d'lui.
elle sourit.
elle lui sourit, d'manière spontanée. elle retire brusquement son emprise d'la barrière et du bitume proche du vide, et elle s'approche un peu trop rapidement, avec toujours c'putain d'sourire aux lèvres, c'sourire qui veut tout dire, qui ferait danser l'monde entier s'il en avait envie.
"oh, wow. toi. t'as eu sacrément d'courage pour v'nir jusqu'à moi."
elle prête pas réellement attention au sens de c'qu'il lui dit, mais c'est l'cœur envolé qu'elle parle, d'un flot de paroles un peu insensées, compliqué à arrêter. elle lève le regard en haut pour ensuite le r'poser. elle amène les paumes au ciel pour après tout arrêter.
"la frontière entre terre et ciel est pas si longue que ça, après tout. c'est pour ça qu'j'aime bien v'nir ici, sur les toits.'"
elle s'approche encore un peu d'lui, n'tient pas en place, riant même un peu.
"toi aussi ?"
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MessageSujet: Re: TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo)   TROIS PIEDS AU DESSUS DU CIEL. (maléo) EmptyJeu 4 Fév - 17:34

Il aurait pu la lui faire, la liste. Elle est là en permanence, comme gravée dans son cœur au fer rouge, gravée un peu sur sa peau à l'encre, aussi. Il se la répète, en boucle, comme une chanson, quand le souffle lui manque, quand il doit s’asseoir pour respirer et compter jusqu'à trente, quand les gens sont autour de lui et qu'il ne voit plus rien. Y'a toujours des raisons de pas abandonner. Y'a les étoiles qui rient au dessus de toi, et qui veulent pas que tes yeux se ferment, parce qu'elles brillent beaucoup plus quand tu les regarde. Y'a le sourire de Camille, c'est ce sourire qui fait démarrer des papillons dans le torse jusqu'au creux du ventre et qui te donne la tête qui tourne. Mais la petite danseuse, elle connaît sûrement pas Camille, et puis Léo, il n'a pas envie de parler de lui. Il est plus là, c'est plus une raison d'être heureux. Il en a d'autres. Un tas d'autres. Y'a la musique qui fait boum boum dans les oreilles, en concert, quand tu vois les gens sauter en rythme avec toi, le seul moment où il supporte la foule, où il se sent bien. Y'a le ciel, la mer, les bébés chats avec leur fourrure toute douce, le son des verres quand on trinque avec quelqu'un, l'odeur des vieux livres, les petites lumières qui s'éteignent une à une aux façades des immeubles quand son regard est posé sur la ville en train de s'endormir. Y'a les gratte-ciel de New York, les marchés de Bali, les canaux d'Amsterdam et l'Himalaya, il est pas obligé de les avoir vus en vrai, parce que y'a des photos, et quand Léo ferme les yeux, c'est presque comme si il y était. Y'a les visages des gens heureux dans la rue, qui reçoivent un message. Peut être que celui là, sa femme a perdu les eaux. Peut être que cette autre personne vient de recevoir un message de la personne qu'elle aime. Léo, il regarde les visages et les yeux qui scintillent. Les yeux de la petite danseuse, ils brillent autant que les étoiles quand elle saute du bord de l'immeuble et qu'elle s'avance vers lui. Elle sourit, c'est pas commun pour une personne qui s'apprête à faire une connerie, non ? Il veut la rattraper, lui tendre la main, peut être, pour être sûr qu'elle saute pas. Elle a l'air trop précieuse pour ça. Mais Léo, il est timide et il se sent un peu bête d'être monté jusqu'ici, alors il enfouit ses mains dans ses poches et sourit tout doucement quand même.

Elle a l'air de sortir d'un film, il ne sait pas encore de quelle période. Ses cheveux blonds font comme des vagues, elle est bronzée, mais pas trop. On dirait une petite surfeuse paumée dans la grande ville. Qu'est ce qu'elle fait là ? Elle a pas l'air d'avoir froid, pourtant on est en hiver et elle ne porte qu'une robe. Puis, Léo comprend. Elle compte pas faire de connerie. Elle est comme lui, sauf que lui, il est trouillard. Il s'approche jamais du bord, parce que le vide lui fait peur et qu'il craint la chute. Elle, elle se balade sur les toits comme un chat. Léo, il se contente de s'allonger sur le bitume au dessus des immeubles pour parler avec les étoiles. A Paris, c'était presque plus simple. Il fallait juste qu'il monte l'escalier de service. Ca lui manque un peu.

« … T'allais pas sauter, hein ? »

Ça lui apprendra à jouer les preux chevaliers. Elle a un sourire presque moqueur sur le visage et Léo enfouit le sien dans son écharpe.

« Je... J'ai... J'ai eu peur pour toi. »

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