big bro is watching you — feat. marie

sébastien & marie

big bro is watching you

Une journée de congé en pleine semaine n'arrive pas tous les jours, malheureusement pour certains, mais lorsque cela arrive, Sébastien sait de quelle manière en profiter. Et aujourd'hui, c'est en allant chercher sa charmante petite sainte de sœur au lycée. Enfin sainte oui, mais avec tous les mecs qui lui tournent autour, le big bro est à l'affût. Pas question qu'on dévergonde Marie avant ses dix-huits ans. Même après remarque, tellement il empêche les dragueurs de s'attarder sur cette dernière. Il la prive d'expériences cruciales qu'il a lui-même bien vécu à son âge. Il y a environ trois ans, quoi. Et le plus drôle ce n'est pas son attitude de maintenant, c'est le contraste évident avec celle qu'il adoptait avant : Sébastien était un peu jaloux que son rôle de dernier de la famille ait été remplacé par une nouvelle arrivée. Bien sûr rien de méchant, mais juste assez pour qu'il laisse quotidiennement apparaître une grimace contrariée sur son faciès en l'observant. Plus les années sont passées, plus il a changé de comportement, même d'état d'esprit et ce de manière drastique. Elle est désormais son bout de chou de sœurette. Tant mieux. Une famille qui se déchire, ce n'est pas beau à voir et un vrai calvaire face aux petites crises du quotidien.

Après avoir échappé à un bouchon sur la route, vivre le centre-ville, Seb arrive aux abords du lycée. Il cherche une place pour se garer mais comme d'habitude, elles ne semblent pas au rendez-vous. Alors il continue le long de la rue, passant juste devant le lycée où sortent déjà les élèves dont Marie. A travers la vitre, il n'est pas difficile de l'apercevoir, elle et la petite troupe au garde à vous à ses côtés. C'est forcément une blague. Il ne se souvient pas en voir un jour vu autant. Un faible soupire s'échappe des lèvres du brun qui voit soudain une place se libérer devant lui, parfait. Il se gare rapidement, arrête le moteur, choppe les clefs et sort de la voiture après avoir verrouillé les portes pour aller la rejoindre. « Ton chauffeur est là. » Lâche-il avec un grand sourire une fois à la hauteur de la jeune fille. Ce dernier s'évapore néanmoins de son visage lorsqu'il lève la tête en direction des garçons à ses côtés. « C'est quoi cet attroupement autour de ma sœur, vous savez plus comment rentrer chez vous ? » Un ton doucement sarcastique, essayant de cacher un agacement certain. Pourtant Sébastien, il arrive bien à garder les apparences, mine de rien.

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Il ouvre ses bras, acceuillant sans attendre le corps chaleureux de sa petite soeur contre le sien. Un câlin c'est presque aussi efficace qu'un bonjour... en vérité, c'est même plus profond que ça, plus personnel. Une attention que l'on accorde aux personnes les plus proches de nous afin de leur témoigner une certaine affection. Enfin là, inutile d'être voyant pour comprendre que les Charvet demeurent une famille soudée et que le brun ne tient pas à ce qu'on abîme la sainte au sein de ses bras. C'est visible comme le nez au milieu de la figure. Lors du câlin, Sébastien en profite pour surveiller les zozos dans le coin notamment un avec qui il a un contact visuel plus long que pour les autres. Puis lorsque celui-ci se termine, le frère et la soeur se redressent légèrement. « seb, tu vas leur faire peur ! les gars, vous connaissez seb... » La remarque de la jeune femme le fait sourire. Il devine très bien la malice parcourant les pupilles de cette dernière, suffisamment pour avoir presque l'envie d'arborer un air autant ampli de fierté. Rien qu'un instant. Surtout devant eux. D'ailleurs, s'il s'attarde un peu plus sur leurs têtes, il est forcé d'en reconnaître au moins deux ou trois. Entre ceux qui traînent presque tout le temps avec Marie et les autres qui sont souvent de passage à ses côtés... C'est ça, le lycée. « j'ignorais que t'avais ton jour de congé aujourd'hui, tu tombes à pic, j'avais la flemme de prendre le métro. » Ben tiens, ça l'aurait étonné qu'elle ne sorte pas une réplique de ce genre, la connaissant. « Je voulais te faire la surprise. » Seb ne peut s'empêcher de rire doucement en imaginant au fond de sa soeur la joie de rentrer en voiture. Sans avoir à marcher. A attendre les transports en commun. Porter son sac pendant tout le trajet.

« Et t'épargner le métro. » Rajoute-il un peu à l'attention des autres gars. En parlant de ça, y'en a un qui n'arrête pas de le dévorer des yeux, le livreur ne rêve pas. Par contre ce n'est pas comme s'il le connaissait celui-là... Son visage ne lui dit absolument rien. Alors Seb, il a déjà en tête de questionner sa sœurette à son sujet une fois tranquilles dans la voiture. Puis aussi sur sa journée. Les cours, ce n'est pas si lointain que ça pour lui. Il a même cette impression qu'hier encore il était au lycée. « Je suis garé juste à côté, tu veux qu'on y aille maintenant ? » Une demande afin de ne pas l'arracher de cette manière à ses potes, hein. De toute manière, il est présent et loin d'être très pressé. Mais d'un autre côté Sébastien a hâte de parler de certaines choses avec elle. Marie doit savoir qu'il préfère le faire en privé plutôt que devant eux, depuis le temps.

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Le sourire de sa petite sœur, il rayonne sur son visage, il réchauffe son cœur. La voir heureuse le rend à son tour heureux et si quelqu'un ose remplacer sa joie par un torrent de larmes, il a plutôt intérêt à savoir courir. Vite. C'est pour cette raison qu'il se méfie autant. Il connaît les hommes, en étant lui-même un, et surtout pour la plupart leur manière d'agir. Mais ça il ne lui dit pas. A elle de deviner ou de supposer, lui joue son rôle de grand-frère. Son innocence est trop précieuse pour être gâchée aussi vite. Ce que Sébastien craint le plus, il s'agit du jour où un garçon va lui faire comprendre que l'amour ça fait mal. Que tu t'en relèves pas aussi facilement que ça, surtout si t'es mal tombé. « tu fais bien. » Dans le lot qui entoure Marie, il y en a un qui n'a pas l'air content et qui a bien envie de se tirer. Ce qu'il fait justement après le check de cette dernière. Alors sushi man observe la scène, attendant sa réponse à la question qu'il lui pose.

« ouaip, je préfère rentrer maintenant. à demain ! » Rien de mieux pour satisfaire l'aîné des deux. Il salue également le reste de la mauvaise troupe d'un léger geste de la main, quoi qu'un peu plus destiné à celui qui le dévore des yeux que les autres. Il aura forcément l'occasion de le revoir un jour, sinon tant pis, ce n'est pas très grave. Bras dans les bras avec Marie, il déverrouille sa voiture de sa main libre et laisse la princesse entrer la première dans son pseudo carrosse. A peine entré à son tour au sein de celui-ci, le voilà grillé. Démasqué. Quelque chose n'est pas comme d'habitude. « qu'est-ce qu'il y a ? » Son attention se porte d'abord en sa direction avant de démarrer. « Tu veux savoir hein. » Sourire taquin, il laisse planer le suspens avant de cracher le morceau sans trop de difficultés. « Je sais pas si t'as remarqué mais y'a un de tes potes qui arrêtait pas de me reluquer. Il était le plus derrière je crois. Tu sais comment il s’appelle ? » Là il démarre, exécute sa manœuvre pour sortir de la place et fait genre de s'en moquer. Mais ça marche pas. S'il a posé la question c'est bien qu'il s'y intéresse un tant soit peu.